David Dimitri ou l'art de l'équilibre…
David Dimitri, ‘l’homme cirque »…
Parfois au hasard d’un spectacle, dans un petit chapiteau de cirque planté au milieu de nulle part, on peut se laisser toucher par la grâce…Quand elle s’incarne insaisissable dans un funambule en équilibre entre ciel et terre, qui nous laisse entrevoir par une lucarne insoupçonnée une échappée possible, vers un ailleurs où la tête serait dans les étoiles, les pieds sur un fil d’acier, horizontalité verticale…
Quand dans un être vient s’incarner la parfaite alchimie du corps et de l’esprit, pour convoquer l’enfance qui est restée en nous et restaurer la grâce et la magie du spectacle vivant…
Notre vie ainsi mise en scène, entre émotion et attente, frissons et rire, surprise et enchantement!
Pour chacun d’entre nous tout est histoire d’équilibre, fragile, oscillant sans cesse entre maitrise de soi et nécessaire abandon, ouverture à l’autre et recentrage sur soi…
Dans la relation amoureuse, ne retrouve-t-on pas cette recherche perpétuelle, pour voir reculer les limites du possible, restaurer la magie des débuts, quand notre coeur séduit vibre à l’unisson de l’autre, quand les lumières changeantes magnifient chaque instant et l’auréolent de grâce?
Temps suspendu dans lequel les images alors peuvent prendre sens, à la recherche d’un équilibre sans cesse à réinventer, dans l’idée singulière et belle que tout est histoire de concentration, d’intensité, d’ouverture totale des sens pour donner à éprouver, à ressentir, à comprendre…
Dans la relation amoureuse qui se décline de mille façons, à l’image de cet artiste enchanteur, funambule en parfait équilibre qui explore toujours plus loin les limites, qui en pleine conscience frôle les ailes du danger, il est aussi question d’exploration, d’écoute du corps et de ses limites, et de ce souffle de vent qui peut tout balayer et mettre à terre des années de labeur…
Mais quelle belle leçon de grâce et d’humilité, qui nous rappelle encore combien tout cela se travaille jour après jour, nuit après nuit, dans une perpétuelle recherche, une vigilance de tous les instants, totalement tournées vers l’espoir de faire naitre, encore et encore, la petite flamme vivante et obstinée, tenace et merveilleuse, qui a pour nom Amour…
A Patrick qui vole loin là-bas…