Guillaume Gallienne : question de genre…
Époustouflant Guillaume Gallienne… Qui par la grâce de sa mise en scène, la finesse de son jeu, l’intelligence de son regard -sur les femmes et sur lui-même- a su faire passer avec humour, profondeur et maestria la complexité de la construction d’une identité de genre… Avec, comme clé de lecture qui au lieu de fermer des portes va en ouvrir de nouvelles, cette notion d’anormalité qui mènera vers une… »normalité » revendiquée…
Un homme ayant tout-ou presque!- senti, observé, flairé, compris des femmes, en se mettant de coté, toujours positif, étonné, yeux grands ouverts, jamais découragé. Sa famille et son environnement, ressentis avec une sensibilité extra-ordinaire, ont donc été pour lui un formidable terrain de jeu et d’expérimentations, une constante source d’inspiration..
On rit, on pleure aussi, les émotions sont à fleur de regard, fleur de cœur et d’âme.
Couronné par un Valois d’Or ce mois d’aout dernier par le jury du Festival du Film Francophone d’Angoulême, son succès ne se dément pas; Guillaume Gallienne touche en nous par son film les fils souterrains de multiples labyrinthes, dans lesquels, tout comme lui, nous nous perdons pour mieux nous retrouver…
Et là, le genre masculin, conjugué au féminin, pourrait donner un homme d’un nouveau genre : un genre…doué d’une nouvelle intelligence, celle du cœur, de l’émotion, des incertitudes assumées, de l’écoute fine et sensible, de l’authenticité, courageuse sans le savoir. Belle leçon d’humilité et d’humanité!…Merci encore, Guillaume…