Journée internationale contre les violences faites aux femmes…
En cette journée internationale contre les violences faites aux femmes, parler de celles dont on parle moins, parler de ces violences invisibles, insidieuses, sournoises donc indétectables à l’œil nu…
Parler de ces absences de regard, de mots gentils, de reconnaissance, de considération… De ces mots vachards l’air de rien, de cette condescendance encore, de ces cloisonnements dans l’assignation des taches, rôles et places!
Des hommes qui ont « des besoins », des femmes qui ont « des devoirs »…
De ces violences faites aux hommes que l’on traite de femmes, faites aux femmes que l’on traite d’hommes…Et faites à ceux devant qui on ne sait plus s’il s’agit d’un homme, d’une femme, d’un ange ou d’un démon, car il est tellement rassurant de savoir à qui on a affaire…
Confusion des genres, alors que la confusion dans le genre, elle, est loin d’être acceptée!
Pourquoi, encore et toujours, en cette fin d’année 2013, et malgré les lois, les médias qui s’enhardissent timidement, faut-il encore devoir mettre dans des cases, étiqueter, classer, figer, épingler?
Sans doute parce que c’est rassurant, parce que la norme hétéro-sexuée et hétéro-centrée, conjugale, procréative et monogame, qui était celle du 19eme siècle, semble rester le pilier d’une société qui, sans cela, bien entendu, partirait en …à la dérive???…
Pourtant la notion de diversité -culturelle, politique, religieuse, ethnique- est de saison. Et les politiques publiques mettent l’accent sur une prévention primaire, notamment en milieu scolaire, qui souhaite agir à la racine des maux que sont l’homophobie, le sexisme ordinaire, mais aussi les discriminations sur l’apparence, les origines, la taille, la corpulence, (…) tous préjugés qui creusent les sillons des violences conjugales, familiales, sociétales…
Mercredi 4 décembre à Angoulême, l’Espace Franquin, dans le cadre du Forum Santé accueillera un défilé singulier, un « Manifeste des diversités », où toutes les expressions des différences seront mises en scène et lumière pour décoiffer les idées reçues, ébouriffer les stéréotypes, dynamiser les militant-e-s de la première heure!