La belle maturité des femmes qui osent…

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Depuis des lunes, me titille un « sujet de société » qui fort à propos trouve ses déclinaisons dans deux films récemment sortis,  « Perfect mothers », d’Anne Fontaine, tout en nuances et subtilité, mettant en scène une thématique difficile car non politiquement correcte, et « Vingt ans d’écart », de David Moreau,gentillet certes, mais avec un scénario à mon sens un peu simpliste et convenu, et des acteurs ayant à peine 11 ans d’écart dans la vraie vie, qui n’ont ni la profondeur, ni la complexité de Lil et Roz, les deux femmes de « Perfect mothers », solairement interprétées par Naomi Watts et Robin Wright.

Tout d’abord, tordons le cou à cette appellation sexiste, un brin vulgaire et surtout complètement rétrograde qu’est le terme de « cougar »…Qui serait, contrairement à la « milf » (« mother I’d like to fuck »), se faisant -bien malgré elle évidemment!- draguer, une femme qui elle drague, chasse, bref, une prédatrice. Qui, non contente d’oser séduire et vivre une histoire amoureuse et sexuelle avec un homme plus jeune, voire beaucoup plus jeune, affiche avec insolence sa liberté sexuelle, sa féminité toujours triomphante, ses désirs, son non-conformisme, son appétit de vivre et d’oser croire que c’est possible…

Bizarrement, les hommes qui eux s’affichent avec des jeunettes se voient redorer leur blason, prolonger (?!?…) leur virilité, et susciter envie, jalousie, convoitise… On les appellera « Don Juan », séducteur, encore « vert », et le « démon du midi » plutôt bien accepté socialement, sera regardé avec indulgence, car la sexualité masculine c’est bien connu a besoin de s’exprimer…

Les femmes d’âge dit « mûr » ayant le toupet d’aimer le corps, la fraicheur, la vitalité, l’esprit de plus jeunes qu’elles seraient donc des mangeuses d’homme, et les hommes d’un âge certain qui tombent en amour devant des jeunettes et les mettent dans leur lit avec délectation tout simplement des…hommes, des vrais?

Le poids de la morale, de la norme, aurait-il à voir avec cette fort ancienne histoire de la fécondité associée à la sexualité?

Une femme de plus de quarante-cinq  ans, sous prétexte qu’elle ne peut plus prétendre à enfanter, devrait-elle mettre de coté sa libido, sa joie de vivre, ses appétits divers, pour aller rejoindre la file terne et sans saveur des soi-disant ménopausées, résignées, éteintes qui doivent renoncer aux plaisirs de la chair, de la vie et de l’amour?

Un homme de cinquante ans et plus, sous couvert de sa capacité fécondante quasiment inépuisable (l’érection étant un problème à part) pourrait donc continuer à afficher ses appétits sensuels et sexuels sans déranger la morale, la bienséance et l’ordre « naturel » des choses?…

Il reste encore et toujours aux femmes à affirmer tranquillement et fermement leurs choix et leurs goûts, même et surtout si elles ne s’appellent pas Claire Chazal, Laurence Ferrari, Demi Moore ou Madonna, connues pour filer le parfait amour avec des hommes plus jeunes.

Et à ne pas culpabiliser, être gênées ou se sentir complexées devant le sourire ironique (jaloux?) des

« braves gens qui n’aiment pas que…

on suive une autre route qu’eux »…

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