Le dépit amoureux…
La rentrée littéraire, que l’on espérait foisonnante de talents nouveaux ou confirmés, se retrouve détournée en plein vol par le déversoir des révélations supposées intimes d’une femme en colère; sous forme de témoignage pseudo- journalistique, ce « remerciement »*/déballage médiatisé et people en diable fait accourir les foules avides de voyeurisme, excitées par le sang d’avant la mise à mort.. « A ces mots on cria haro sur le baudet »*…
Jusqu’où peut donc conduire le dépit amoureux?…
Certains, sur France Info de ce jour, ont parlé du record des ventes d’un « 50 nuances d’aigrie » venant surpasser un autre ouvrage de vulgarisation…
Ainsi, « L’autre qu’on adorait, qu’on cherchait sous la pluie
L’autre qu’on devinait au détour d’un regard
Entre les mots, entre les lignes et sous le fard »*, devient, à l’heure des matins blêmes, la personne à abattre, à faire tomber de son piédestal, à trainer dans la boue de citations qui font la joie des revanchards de tous poils, tous bords, tous acabits…
Pour arriver, peut-être, à savourer ce goût amer, à effet retard, que procure la vengeance, tous les coups seraient donc permis?…
Comme le chantent magnifiquement Jacques Higelin et Sandrine Bonnaire, dans
Duo d’anges heureux [ album « Beau repaire »2013 ]
« Pourquoi les amants après s’être tant aimés avant
Oublient juste après
Tout le bien qu’ils se sont fait?… »
*Valérie Trierweiler « Merci pour ce moment »
* Jean de La Fontaine « Les animaux malades de la peste »